Les régulateurs du RIRM, du Réseau francophone des régulateurs des médias (REFRAM), du Réseau des instances africaines de régulation de la communication (RIARC), de la Plateforme ibéro-américaine des régulateurs de l’audiovisuel (PRAI) et de la Plateforme des régulateurs de l’Union économique et monétaire Ouest Africaine (UEMOA) se sont réunis le 15 mars 2018 lors du side-event consacré à la liberté de communication et à l’égalité femmes-hommes organisé au cours de la 62e session de la Commission de la condition de la femme, au siège de l’ONU à New York.
Sylvie Pierre-Brossolette, membre du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA, France) est intervenue, au titre de la présidence du RIRM, pour présenter le réseau méditerranéen et ses travaux sur l’égalité des genres.
A cette occasion, les régulateurs de l’audiovisuel ont communiqué une déclaration commune sur l’égalité femmes-hommes dans les médias dans laquelle ils confirment leur engagement en faveur de l’égalité femmes-hommes dans la mise en œuvre de leurs prérogatives.
Les régulateurs, considérant le caractère intrinsèquement lié de la liberté de communication et de l’égalité entre les femmes et les hommes, l’influence des médias, classiques et nouveaux, dans toute société démocratique, et leur rôle essentiel dans la promotion de l’égalité des genres dans tous les domaines, le rôle et les champs de compétence respectifs des régulateurs des médias audiovisuels, appellent leurs Etats-membres respectifs à :
– mettre en place et/ou veiller à l’effectivité des lois et mécanismes consacrant le principe de l’égalité entre les femmes et les hommes dans et à travers les medias ;
– inscrire l’égalité de genre dans et à travers les medias dans le cadre de politiques publiques globales et intégrées ciblant la lutte contre les stéréotypes de genre et le sexisme, les discriminations et les violences fondées sur le genre, et la promotion de l’égalité ;
– garantir une représentation équilibrée des femmes et des hommes dans les processus de nomination/élection des organismes médiatiques, y compris les diffuseurs et les régulateurs.
La problématique genre et médias est, sur la durée, un sujet de mobilisation et d’étude pour le réseau méditerranéen.
Le 3 octobre 2008, les membres du RIRM réunis à la 9e assemblée plénière ont adopté la déclaration sur la régulation des contenus audiovisuels. Les membres du RIRM se sont accordés sur un socle de valeurs communes qu’elles s’engagent à mettre en œuvre. Parmi ces valeurs figurent le « respect de la personne humaine et de l’altérité » (article 2.1.) avec notamment l’interdiction d’incitation à la haine, à la violence ou à la discrimination pour des raisons de sexe.
Afin de donner plein effet à la déclaration de 2008 dans ce domaine les membres ont adopté à la 14e assemblée plénière, le 23 novembre 2012 la déclaration relative à la lutte contre les stéréotypes fondés sur le genre dans les médias audiovisuels . Les membres du RIRM s’engagent à développer des outils de mesure et des études sur les stéréotypes de genre et d’avancer dans la voie de la corégulation avec les médias audiovisuels pour lutter contre les stéréotypes sexistes dans les programmes.
Le groupe de travail Genre et médias a été créé à cette occasion afin de mettre en œuvre des objectifs de la déclaration.
Dans le cadre du groupe de travail, une première étude sur les stéréotypes sexistes à travers les annonces publicitaires dans l’espace méditerranéen a été publiée en mars 2016.
Une deuxième étude relative à l’égalité femmes-hommes dans les programmes sportifs dans les médias audiovisuels a été présentée en novembre 2017.
Lors de la 19e assemblée plénière du RIRM, les 16 et 17 novembre 2017, à Marseille, France, les membres du réseau ont adopté la proposition du groupe de travail de poursuivre ses travaux avec une étude sur le traitement de l’information à la télévision relative à la violence fondée sur le genre qui sera réalisée en 2018.